C'est que, dès que Ségolène Royal a un voyage, que ce soit le Liban, Israël, Bruxelles, la Chine, ou parle de l'international, reçoit un dirigeant, que ce soit le dirigeant du Parti québécois, ou qu'elle rencontre le Premier ministre irakien, à chaque fois, il y a automatiquement controverse, polémique.

Disons qu'il y a là une certaine vulnérabilité sur les questions internationales, et qu'évidemment, ses adversaires l'exploitent au maximum.













Plus généralement, la façon dont Ségolène Royal mène sa campagne présidentielle inquiète ou semble inquiéter, une partie des dirigeants socialistes. A tort ou à raison ?




Qu'elle traverse une phase de flottement et de difficultés, je crois que çà, c'est un fait. D'ailleurs, les sondages l'enregistrent, les dissensions à l'intérieur de l'équipe de campagne, avec le Parti socialiste, et même les mises au point de François Hollande, tout ça évidemment, correspond à une réalité.

Cette réalité, Ségolène Royal explique qu'en aucun cas, ça ne va lui faire modifier son calendrier. C'est un point de vue qui se défend parfaitement, puisqu'aussi bien, par exemple, François Mitterrand en 1981, avait suivi exactement le même calendrier, que ça ne lui avait pas tellement mal réussi.








Simplement, la conséquence de cela, c'est d'abord que Ségolène Royal, pour occuper le terrain, est obligée d'aller d'émission en émission, de studio en studio, jour après jour, et que comme elle n'y est pas éblouissante, ça entretient le doute plutôt que ça ne le soigne.

Et l'autre chose, c'est qu'évidemment, ça dramatise terriblement le moment où elle va révéler son projet, c'est à dire le 11 février, parce que là, de deux choses l'une, ou bien elle dit la même chose que le projet socialiste, et on dira "tout çà pour çà", ou bien elle fait vraiment des propositions nouvelles, et on est sûr que ce sera le coeur du débat.





sources : RTL